Publié à 12:01
Mathias Brunet La Presse
Ses apparitions lors des derniers matchs de la saison devraient nous donner de sérieuses indications pour la suite de sa carrière. Son genou survivra-t-il après deux rechutes lors de sa convalescence ? Et son moral ? Et si tout va bien, quelles seront les options pour Jeff Gorton, Kent Hughes et l’administration canadienne dans un contexte de relance/reconstruction ? Mieux valait miser sur le statu quo. Et de voir Carey Price, tout en restant en pleine forme, servir d’instrument au renouveau de l’équipe et au développement collectif de cette jeune équipe, lui permettant d’être compétitive. Une bourse magnifique qui permet à l’organisation de se doter d’options draft et prometteuses, fait rêver certains fans, mais ce scénario reste utopique. Le prix monte à 35 cet été. Il lui restera quatre ans sur son contrat, avec un salaire annuel de 10,5 millions de dollars. Son état reste incertain. Après tout, Seattle Cracken n’a-t-il pas raté l’occasion de l’acquérir sans donner de dédommagement lors du repêchage pour l’élargissement des cadres l’été dernier ? Un autre obstacle dans une transaction : le prix a une clause de non-déplacement complète. Il peut refuser un deal à un club qu’il n’aime pas, il peut refuser de passer dans un autre club, quel qu’il soit. Il y a aussi la question du plafond salarial. Les meilleures équipes ont une très petite marge salariale. Et ceux qui l’ont ne remercient pas forcément le gardien canadien. La plupart des grands gardiens de Price ont terminé leur carrière avec leur ancienne équipe ou signé un petit contrat ailleurs pour un dernier chant du cygne : Tuukka Rask, Pekka Rinne, Henrik Lundqvist, Corey Crawford, Jimmy Howard. Roberto Luongo est sans doute le dernier grand gardien avec un gros contrat pour changer de corps… en 2014. Les Canucks de Vancouver l’ont échangé aux Panthers de la Floride contre Jakob Markstrom et Shawn Matthias. « À l’époque, les clubs étaient beaucoup moins limités par le plafond qu’ils ne le sont aujourd’hui », a déclaré un gérant de la LNH au téléphone jeudi matin. Roberto ne voulait échanger qu’avec les Panthers et cela a réduit sa valeur. Markstrom s’est bien développé, mais a tardé à le faire, il y avait beaucoup de questions à son sujet au moment de la transaction. » Notre interlocuteur ne tarit pas d’éloges sur Carey Price jusqu’ici. « Pour moi, la finale de la Coupe Stanley de cet été concernait les deux meilleurs gardiens de but au monde », a-t-il déclaré. Mais le négocier peut encore être compliqué, non seulement à cause du plafond, mais parce que Price contrôle son destin selon les termes de son contrat. » Le Canadien pourrait aussi rendre Price plus attractif en absorbant une partie de son salaire pour les quatre années restantes de son contrat, mais toutes les équipes n’ont pas forcément de la place pour un gardien avec 5 millions ou plus. “Peut-être l’Avalanche”, répond notre homme, “car Darcy Kumber sera libre et Nazem Canri risque également de partir.” Mais si Colorado est la seule équipe à courir pour ses services, Montréal n’aura pas le gros avantage et n’obtiendra pas grand-chose pour Price. » Que ferait notre interlocuteur s’il était le chef du Canada? “Je commencerais par lui expliquer mon plan, admettre que nous n’avons pas de chances de gagner les deux prochaines saisons et lui demander ce qu’il veut. Il mérite ce respect. Mais ce serait très utile dans un processus de récupération. Vous ne voulez pas voir vos enfants perdre leurs jouets du jour au lendemain et se décourager. Et je ne crois pas aux reconstructions complètes car le facteur de risque est très élevé. S’il veut rester, je serais ravi de le garder dans l’équipe. »
N’oubliez pas les Brandon Wheat Kings…
Contrairement à ce que nous avons écrit plus tôt cette semaine, les Wolverines de l’Université du Michigan ne sont pas la première équipe de l’histoire à avoir trois de leurs joueurs de première ronde. En 1979, Laurie Boschman (Toronto, 9e), Brian Propp (Philadelphie, 14e), Brad McCrimmon (Boston, 14e) et Ray Allison (Hartford, 18e) des Brandon Wheat Kings de la Junior League West ont été sélectionnés au premier tour. . . Les trois premiers ont disputé plus de 1 000 matchs en Ligue nationale. Les quatre nouvelles équipes de la LNH, les Whalers, les Jets, les Nordiques et les Oilers, ont conservé leurs quatre dernières sélections au premier tour. Après la sélection Allison de Hartford (238 matchs dans la LNH), Winnipeg a choisi le coriace Jimmy Mann au 19e rang du classement général, les Nordics de Québec notamment Michelle Gulet et le défenseur des Oylers d’Edmonton, Edwin Leelers. Les Canadiens ont échangé le numéro 16 au premier tour et le vétéran Murray Wilson aux Kings de Los Angeles pour un premier tour en 1981. Les Kings ont sélectionné le défenseur Jay Wells en 1979 et les Canadiens… Gilbert Delorme au numéro 2 deux ans plus tard. Montréal n’a pas très mal fait cette année-là, même sans choix au premier tour avec Gaston Gingras et Mats Naslund au deuxième tour, Guy Carbonneau et Rick Wamsley au troisième tour… Merci à ce lecteur averti, Mario Genest, pour ce rappel !
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