Rappelons que depuis fin février, la France connaît une flambée de cas d’insuffisance rénale chez l’enfant, associée à une infection à E. coli. Les autorités sanitaires ont confirmé que plusieurs de ces cas sont liés à la consommation de pizza Buitoni Fraîch’Up produite à Caudry. Dans le cadre de cette mise en garde, “deux contrôles d’hygiène approfondis” ont été effectués les 22 et 29 mars par des agents de la Direction générale de la protection des populations (DDPP) du Nord et de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF ). Nous tenons à exprimer notre soutien aux victimes. Si vous avez acheté des Fraîch’Up surgelés avant le 18/03, nous vous invitons à ne pas les consommer et à les jeter. Nos équipes sont à votre écoute au 0800 22 32 42 pic.twitter.com/qhXXv5icRt — Buitoni (@BuitoniFR) 30 mars 2022 Ils montraient “un niveau de contrôle d’hygiène dégradé” à l’intérieur du magasin de Caudry, ce qui a conduit à la publication, le 1er avril, d’un arrêté préfectoral. Ce dernier stipule que “l’activité de production industrielle d’aliments” s’est arrêtée “en ce qui concerne les deux lignes de production en usine de l’usine”. La “présence de rongeurs et l’absence de moyens de protection contre l’entrée de nuisibles et le contrôle efficace des nuisibles adaptés à une activité alimentaire” ressortent. Le décret dénonce également le “manque d’entretien et de nettoyage des zones de production, de stockage et de transit”.

La “conformité” de l’usine est exigée Autant d’anomalies qui “sont une source importante de contamination microbiologique, physique ou chimique des aliments dans l’établissement, qui donc présente ou peut présenter un risque pour la santé des consommateurs”. Le 31 mars, le groupe Nestlé, propriétaire de la marque Buitoni, avait pourtant confirmé que 75 échantillons prélevés à l’usine étaient “tous négatifs”. Ce mercredi 6 avril, en réponse à cette décision préfectorale, Buitoni a déclaré : “La sécurité et la qualité restent notre priorité absolue.” Un porte-parole de l’entreprise a déclaré qu’il “travaillait en étroite collaboration avec les autorités dans le cadre de leur enquête”, promettant de travailler “sur un plan d’action et des mesures appropriées”. La préfecture n’approuvera la reprise de la production qu’à la condition du “respect de l’usine de ses obligations en matière d’hygiène alimentaire” et de “contrôles et maîtrise des risques microbiologiques”. Parallèlement, l’enquête pour “homicide par négligence”, “tromperie” et “exposition au danger d’autrui” se poursuit. Il a ouvert le 22 mars et est géré par le Pôle Santé Publique du Parquet de Paris.