“C’est quand même bizarre. Comment la ville de Nice peut-elle mettre de la mort aux rats dans une école ?!” s’exclame une mère de famille, qui préfère rester anonyme. À ce stade, personne ne sait comment ce produit est arrivé là. “La ville a lancé une enquête de l’inspection générale des services”, a indiqué Serge Masiera, directeur général “famille, éducation” à la mairie. Dans l’attente de ses conclusions, pas de nouvelle déclaration. Mais une belle horreur rétro.

“Un poison mortel”

“C’est extrêmement grave”, a déclaré une autre mère étudiante en fauteuil roulant, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat. “C’est un poison mortel. Et on le met dans le sol, là où il y a des petits enfants ! Nous, les produits dangereux, les mettons chez nous. Là, si ton enfant le prend, il va à l’hôpital et on ne le reverra plus…” Les portes de l’école s’ouvrent dans le quartier des Moulins. En bordure de ce quartier populaire, qui a pourtant bénéficié d’un projet de régénération urbaine, l’incident renforce le sentiment d’être laissé pour compte. “Dans les quartiers on n’est pas traité comme des gens !”, est traîné un parent. “Au lieu que le maire fasse le boulot de rénover les écoles…”, clame la première mère. D’autres parents écoutent les nouvelles aux portes de l’école primaire. Près du parking du groupe scolaire se trouvent les familles roms existantes qui ont trouvé les trottoirs de l’avenue du Mercantour comme leur seul refuge. De pauvres malheureux, limités à des conditions d’hygiène insalubres. Des rats y sont apparus. Cependant, selon la Municipalité, aucun lien n’a été trouvé avec la présence du produit dans l’école.