(Lac-Mégantic) Le premier ministre François Lego a abaissé la gravité de la sixième vague qui frappe actuellement le Québec jeudi.
Posté à 16h06 Mis à jour à 16h40.
Patrice BergeronLa Presse canadienne
Il n’est pas particulièrement inquiet pour les 2.154 importations enregistrées jeudi et dit suivre la situation au quotidien.
Lors d’un débat matinal au parlement, son ministre de la Santé, Christian Dubé, a déclaré que le Québec entrait dans une phase “critique” dans les deux prochaines semaines et a appelé les Québécois à la vigilance en raison de l’épidémie. Des cas de grippe qui submergent les urgences, sauf en cas de coronavirus.
Des voix se font entendre, notamment des partis d’opposition, appelant le gouvernement à transmettre davantage les messages et consignes de santé publique à cette sixième vague.
Selon l’opposition, le gouvernement tente désespérément de tourner la page alors que la pandémie n’est même pas terminée.
M. Lego ne digère pas cette critique. Il a rappelé qu’on lui reprochait autrefois d’être toujours du côté du directeur de la santé publique qui ne pouvait pas faire d’activités séparées dans la presse.
«J’ai du mal à suivre l’opposition», a-t-il déclaré en marge d’une annonce financière dans une usine de Lac-Mégantic.
Le Premier ministre a également tenté de se montrer rassurant et d’apaiser les inquiétudes concernant la sixième vague.
Il a souligné que la moitié des cas hospitalisés associés au COVID sont en fait des patients admis pour un autre problème de santé, mais qui ont également le COVID.
Il a également indiqué que la situation est “sous contrôle” dans les unités de soins intensifs.
Enfin, il se dit rassuré par le fait que le taux de vaccination est très élevé chez les personnes les plus vulnérables âgées de 60 ans et plus.
Le matin, le Parti québécois (PQ) reprochait au gouvernement d’aller d’un bout à l’autre, entre le début de la pandémie il y a deux ans et aujourd’hui.
« Le gouvernement ne veut pas imposer de règles parce qu’il est impopulaire », a déclaré le leader parlementaire du PQ, Joël Arseneau. Il n’en parle plus. Il est passé d’un bout du spectre, où il contrôlait nos vies, à l’autre bout du spectre, là où se trouve le laissez-faire le plus complet. »
Selon Manon Massé, de Québec solidaire (QS), le gouvernement a « démissionné » alors qu’il faut pourtant continuer à respecter les mesures sanitaires pour soutenir le système de santé non respiratoire.
“Le gouvernement dit que nous devons apprendre à vivre avec le virus. Mais il fait comme s’il n’existait plus. Pas une bonne attitude. »