Gorecka, Koman et le Bayern en plein cauchemar… Quelle déception pour le Bayern Munich ! Alors qu’il avait réussi à sortir du but en retrait et qu’on allait en prolongation, l’Allemand Cador a été rattrapé à la 88e minute par Villarreal (1-1) mardi et a de nouveau été éliminé lors du deuxième match de ses quarts de finale en Ligue des champions! Très réalistes, contrairement à leur adversaire, les Espagnols signent un bel exploit. L’Allianz Arena est en feu Il a fallu quelques minutes aux Rotens pour entrer dans le match, dans la lignée de leur 3-4-2-1 très agressif, mais leur domination était alors totale, comme on pouvait s’y attendre. Dans une Allianz Arena à guichets fermés, on assiste à un véritable siège du camp espagnol et les centres pleuvent sur le but de Rulli, qui réussit tant bien que mal à se dégager à plusieurs reprises. Le Bayern pousse mais… Pourtant, les hommes de Julian Nagelsmann n’ont pas eu l’avantage de faire la différence dans les 30 derniers mètres face à de courageux visiteurs qui ont réussi à bien casser le rythme et la seule vraie opportunité était pour Musiala dont la tête forte a explosé à Rulli. Sans solution et sans bisous, les Bavarois ont exprimé leur frustration en accusant l’image de Lewandowski et Gorecka de mauvais gestes inhabituels. Calme, Yellow Submarine a littéralement suivi leur plan et est resté à l’affût de la moindre contre-attaque : Danjuma a juste signalé hors-jeu avant la pause, tandis que Moreno a trouvé le chemin des filets. Chukwueze envoie les Allemands en enfer ! Mais la pression allemande est devenue encore plus forte au retour des vestiaires. Si le tir d’Obamacano est sorti de la surface, un rasoir perdu de Parejo a profité à Lewandowski, jusque-là transparent, qui d’un coup chirurgical a ramené les deux équipes à égalité dans les deux matchs (1-0, 52e). Il y a eu un incendie dans la région de l’Espagne et M. Blair a raté la pause à deux reprises. Au bord du break, la bande d’Unai Emery avait laissé passer l’orage et, après un premier avertissement pour un tir trop recoupé par Danjuma, Moreno servait Chukwueze qui croisait Neuer et le Bayern en fin de contre (1-1, 88o). Quelle suppression ! Il est en effet le 7e de Liga qui a créé l’exploit et affrontera le vainqueur de Liverpool-Benfica en demi-finale (3-1 premier match) ! La note du match : 7/10 Caractérisée par la domination stérile du Bayern, de nombreuses protestations, quelques mauvais tirs et quelques occasions, la première période n’a pas été des plus agréables malgré l’ambiance de folie dans les tribunes. Mais le deuxième acte s’est avéré bien plus excitant avec le réveil du Bayern, qui a finalement été mouillé par ce scénario de folie. Les buts: – Parejo effectue une reprise audacieuse sur l’axe, intercepté par Coman. Le ballon rebondit sur Gorecka, qui passe le ballon à Blair. L’Allemand projette Lewandowski, qui corrige devant la surface et réalise une frappe précise du droit qui passe entre les jambes de Torres et bat Ruli d’un coup de barre transversale (1-0, 52e). – Sur une cage inviolée, Parejo tire sur Moreno qui trouve Chukwueze au second poteau. Dans la surface, le Nigérian complète par une reprise qui ne laisse aucune chance à Neuer (1-1, 88e). COMMENTAIRES SUR LES JOUEURS Maxifoot a fixé une note (sur 10) pour chaque joueur. Joueur du match : Léon Goretzka (8/10) Malgré le match nul qui a scellé le sort de son équipe, le milieu de terrain, remplaçant au match aller, s’est montré omniprésent. Auteur d’un très gros travail au pressing, l’Allemand a enchaîné les reprises et ses projections ont fait mal à la défense adverse. Dans tous les bons coups, il visait principalement deux caviars Musiala et Mller qui ne savaient pas les compléter en entier. Avant-dernier passeur sur le but de Lewandowski. MOINE DE BAYERN : Manuel Neuer (4) : le gardien a connu des soirées décevantes dans sa longue carrière, mais il a atteint de nouveaux sommets. L’Allemand n’a pas eu le moindre arrêt à effectuer et s’est plié complètement impuissant sur le seul tir précis des Espagnols ! Benjamin Pavard (5) : avec beaucoup de difficulté en première mi-temps, le défenseur central a levé la tête en réalisant des interventions valables qui ont permis de stopper les actions offensives de l’adversaire. Le Français s’est plutôt bien projeté devant mais a mal joué dans le but adverse. Dayot Upamecano (5) : comme Pavard, les Tricolores ont bien réagi après leur cauchemar en première mi-temps et le défenseur central a longtemps bouclé un match régulier, avec des interventions pointues, faisant le bon geste pour conjurer le danger dans ses ballons chauds contre adversaires. Il a même une grande chance de marquer après son retour des vestiaires. Le Munichois est cependant également rattrapé par Moreno dans le but fatal. Lucas Hernndez (6) : doué pour lire le jeu, le défenseur central a donné un match de boss et sorti beaucoup de paix, tout en signant plusieurs remontées intéressantes. Il a remplacé à la 87e minute par Alfonso Davis (0). Doublement coupable dans le but qu’il a encaissé car il couvre Chukueze avant d’être rattrapé dans son dos, le latéral gauche a une lourde responsabilité dans cette exclusion… Joshua Kimmich (6) : avec Goretzka, le milieu de terrain a formé un doublé de très haut niveau qui a régné en maître dans l’entrejeu. Très agressif balle au pied, l’Allemand a multiplié les reprises et signé des retours qui ont soulagé sa défense. Ses centres dans une position proche de celle de l’arrière droit, une autre corde à son arc, portaient le danger, mais il manquait généralement de justesse. Leon Goretzka (8) : lire le commentaire ci-dessus. Leroy San (4,5) : hors sujet et complètement amorphe en première période, le piston droit a multiplié les pertes de balles, sans faire la moindre différence. Du coup plus sur ses pieds en seconde période, l’Allemand frappe alors beaucoup plus fort et crée des fissures dans le mur adverse. Un réveil tardif cependant. Thomas Müller (4,5) : même s’il est passeur décisif pour Lewandowski et au tir dans plusieurs combinaisons, l’Allemand perd deux ballons du 2-0 avec de lourdes conséquences dans la surface adverse. Son score est un peu sévère mais il symbolise le manque d’efficacité qui a fait partir le Bayern. Il a remplacé à la 90e minute par Eric Chupo-Moting (non). Jamal Musiala (6,5) : préféré à Gnabri, le jeune milieu de terrain a prouvé qu’il avait raison auprès de son entraîneur. Doté d’une poitrine impressionnante pour son âge, l’Allemand a gratté de nombreux ballons et mis en danger ses projections. Dommage que sa tête dans la surface se retrouve avec Rowley en première période. Remplacé à la 82e minute par Serge Gnabri (non marqué). Kingsley Coman (6) : montée en puissance en cours de jeu, le piston gauche a fini par prendre le dessus face à Foyth, qui a fini par vivre un véritable cauchemar face à lui. Ses percussions et ses dribbles ont fait mal à la défense espagnole. Robert Lewandowski (5) : complètement disparu de la défense adverse pendant 45 minutes, l’attaquant a fait part de sa frustration d’un vilain pied qui lui a valu un carton jaune. Mais le Polonais fait parler son efficacité, transformant, de manière chirurgicale, sa première opportunité. Son 13e et dernier but dans cette campagne européenne. Le même moins inspirant dans le jeu que d’habitude. VILLARRÉAL : Gernimo Rulli (5,5) : impuissant dans le but qu’il a encaissé car trahi par sa barre transversale, le gardien a longtemps pris soin de dévier les centres rasants des Allemands en début de match. Et ça bloque parfaitement la tête de Mousialas. Juan Marcos Foyth (3) : après avoir assez bien tenu Coman pendant 45 minutes, le latéral gauche a été progressivement sanctionné par le Français en deuxième période. L’Argentin ne peut plus du tout fermer son couloir et n’est pas mécontent d’échapper à l’avortement. Ral Albiol (6) : Le vétéran a tenu Lewandowski de manière remarquable, même si le défenseur central a parfois fait son âge en seconde période et a accusé un retard au score lorsque le Bayern a pressé. Pau Torres (6) : solide dans les duels, le défenseur central a incarné la combativité des Espagnols et a repoussé ou repoussé de nombreux ballons dangereux. P. Estupin (5) : victime d’un mauvais mouvement de Goretzka, le latéral gauche a livré une vraie bataille. L’Équateur a passé la plupart de son temps en défense mais s’en est plutôt bien sorti. Giovani Lo Celso (5,5) : pas aussi inspiré qu’en première mi-temps, l’Argentin a néanmoins fait parler son excellente qualité technique pour garder le ballon en contre-attaque en attendant de retrouver ses coéquipiers. Ses passes décisives ont donné les meilleures chances de son équipe. Etienne Capoue (7) : Le Français a livré le combat guerrier que son entraîneur attendait. Plein d’abnégation, le milieu de terrain a souvent joué le rôle de 3e défenseur central pour sauver la situation. Il a également fait preuve de précision dans ses transmissions pour porter le risque. Daniel Parejo (5,5) : auteur d’une montée risquée, le milieu de terrain de qualité de passe, autant qu’il le redoutait, a failli devenir le bouc émissaire de tout un club. Mais l’Espagnol se rattrape de très belle manière en lançant magnifiquement le compteur qui amène le but de la qualification ! Il a été remplacé à la 90e minute par Serge Aurier (non). Francis Coquelin (5,5) : un peu moins en vue que le compatriote de Capoue au niveau du volume de jeu, l’autre Français de Villarreal a livré un nouveau match sérieux avec des cuts qui ont bien marché. Il a été remplacé à la 84e minute par Samuel Chukwueze (7), auteur 4 minutes après le but qualificatif d’un geste parfaitement exécuté en fin de contre. Gerard Moreno (6) : bon jeu pour l’attaquant, qui a fait parler les affaires, ne s’est pas précipité et a trouvé le temps de jouer de bons coups sur les contres, comme sa passe décisive pour Chukwueze. Un poison. Danjuma (4,5) : seul buteur du premier match, l’attaquant a été costaud, mobile et disponible en contre-attaques, mais cette fois le Néerlandais s’est montré inefficace. Il a été remplacé à la 84e minute par Alfonso Pentraza…