Jeudi, à Hautacam, cette 109e édition mettra fin à la montagne. Si Pogacar ne réduit pas l’écart de manière significative, ce sera fini. Certes, il ne faut jamais dire jamais et si quelqu’un s’est montré capable de renverser la vapeur dans le dernier contre-la-montre, c’est bien lui. Mais en 2020, il n’était qu’à 57 secondes de Primoz Roglic avant l’heure de la Planche des Belles Filles, soit nettement moins que les 138 qui le séparent actuellement de Vingaard. Bref, pour ‘Poggy’ c’est Hautacam ou jamais s’il veut gommer l’ardoise têtue de Granon, qui traîne comme un boulot depuis une longue semaine. Le Tour de France Le profil, les horaires, la carte : Tout savoir sur la 18e étape IL Y A 7 HEURES

A-t-il couru pour l’étape ou la victoire finale mercredi ?

Y croit-il lui-même ? Officiellement, oui. “Je reste optimiste pour la suite du tour et pour la victoire, j’ai toujours été“, a-t-il déclaré mercredi à Peyragudes. S’il en est vraiment convaincu ou s’il s’agit d’une application laborieuse de la méthode Coué, peu importe. Mais la réalité est là. Pogacar n’a plus l’option et ce n’est pas avec un bonus qu’il peut espérer qu’il cherchera à nouveau le maillot jaune. Mercredi, Brandon McNulty, malgré son grand nombre, a servi les objectifs de Jonas Vingaard presque aussi bien que ceux de son capitaine.je pensais attaquer plusadmis mais c’était quand même une bonne journée, j’ai tout donné.” On n’ira pas jusqu’à dire que le Danois s’est amusé au volant des deux Émirats arabes unis mais, à vrai dire, il n’a jamais été agressé ni inquiété. Au vu de la victoire finale, et pas seulement cette journée, surtout pour l’homme fort de Jumbo Visma la journée a été bonne. D’ailleurs, on peut se demander si la stratégie de Tadej Pogacar et l’absence de la batrilla contre le taureau scandinave n’ont pas révélé un aveu de faiblesse. N’a-t-il pas couru plus pour gagner l’étape que pour le maillot jaune ? Pogacar : “Je voulais cette étape et je reste optimiste pour le maillot jaune” Toujours en paix, Jonas Vingaard sait qu’il a franchi mercredi un nouveau cap majeur, même s’il s’est dit “déçu de ne pas avoir réussi à gagner“.”Mais aujourd’huiil ajouta, la pente finale était très explosive et convenait beaucoup mieux à Tadej qu’à moi. Je voulais faire un sprint plus long. Je n’avais plus grand chose à faire et il mérite sa victoire“. Immédiatement, il prévient : “Hautacam me convient le mieux». Dans le même temps, Pogacar proclamait pour sa part que «l’étage du Hautacam est plus favorable à l’élargissement des écarts. Demain (jeudi) nous aurons une autre stratégie.”

Avec “si”…

Bref, le duel, sur fond d’inx, se joue aussi par des micros parasites. Mais on peut retourner le problème dans les deux sens, on voit pourquoi et comment le double tenant du titre a pu réussir la bataille finale en altitude où il a toujours échoué depuis huit jours. Sur les pentes de l’Alpe, à Mende, ou dans les deux étapes pyrénéennes, il a déjà presque tout essayé. Accélérations franches sur la dernière montée, attaquer à distance, descente pleine ou miser sur un rythme extrêmement élevé de ses coéquipiers. Qu’est-ce que ce fameux”une autre stratégie” causé pour Hautacam ? Vingeard : “La victoire en finale ? Je ne veux pas y penser, il reste trois jours très difficiles” Tadej Pogacar est fort, sans aucun doute, même s’il est discutable qu’il soit aussi fort que l’été dernier. Son problème n’est pas qu’il est plus fort que Vingaard. Mais depuis qu’il a bu la coupe et concédé trois minutes en tête de Granon, égaliser avec son rival ne suffit plus. “Jusqu’à présent, Jonas s’est montré très fort, incapable de craquerreconnaît. Mais aujourd’hui, si nous avions eu notre équipe au complet avec Rafal Majka, Marc Soler, George Bennett, nous aurions pu rendre la course plus difficile et faire craquer Jonas. Nous avons eu beaucoup de malchance ces derniers jours. Si tout était normal, nous aurions toujours l’équipe la plus forteMais avec le “si”… A Aubisque, Spandelles puis Hautacam, il n’y aura pas d’excuses ni de “si”. Juste une mission à accomplir. Décrochez, enfin, et de manière significative, le plâtre jaune du Danemark. “Il reste encore une chance de réessayer. On verra s’il a un point faibleRien n’est jamais certain dans la vie comme sur le Tour mais, pour être honnête, nous ne parierions pas toutes nos économies sur ce scénario. La victoire et le bonus’ : Pogacar se console devant Wingegaard Le Tour de France Gaudu avait un compte à régler avec Quintana : “Je me suis dit : ‘Toi, ma bite, je te laisse’”. IL Y A 7 HEURES Le Tour de France Héroïque Jakobsen, Sénéchal en larmes pour son “ami” : “Tu gagneras aux Champs” IL Y A 10 HEURES