Posté à 12h50 Mis à jour à 19h34.
Nicolas Richard La Presse
Contre toute attente, Woods est arrivé au Augusta National Golf Club samedi matin avec une place dans le top 20. A +1 après deux journées, on pense que le tigre a pu grimper au classement. D’autant plus que les conditions plus stables étaient censées lui profiter. Cependant, rien ne s’est passé comme prévu. Dès le premier trou, Woods a fait un coup de poing. Le problème ? Mauvaise lecture du vert. Il rentre bien dans le deuxième trou. Il a profité d’une belle sortie de bunker et de l’ondulation du green pour poser sa balle à quelques centimètres de la coupe. Au final, peut-être que le premier trou n’était qu’un raté. Et bien non. Ses ennuis avec les verts l’ont suivi toute la journée. Lecture, puissance, précision, rien n’allait bien pour le tigre quand il avait son potier à la main. Néanmoins, ses clichés avec des T-shirts étaient à la hauteur. Il n’avait jamais aussi bien battu depuis le début du tournoi. Entre les trous 3 et 11, il a fait deux seins et une double tonnelle, au cinquième, où il nous a fallu quatre balles pour passer au trou suivant. C’est plus l’aspect mental de Woods qui a été mis à l’épreuve samedi que sa condition physique. Son corps semblait endurer, plus que la veille du moins. Cependant, il est apparu frustré, détaché et faible dans certains cas, notamment dans les verts. En par-3 12e de Gonia Amen, il a réalisé un t-shirt très cher. Il a réussi à capturer un oiseau, pour la première fois depuis le deuxième trou. Idem au 13e trou, où il a mis le deuxième coup directement sur le green, grâce à l’excellent contrôle de son fer. Il a raté le coup d’aigle, mais l’oiseau était typique. Seulement, comme le début de la manche, c’était très difficile pour les verts en fin de parcours. Bien qu’il se soit présenté à chacun des verts sous un tonnerre d’applaudissements, qu’il ne s’est pas privé de hocher la tête dans l’affirmative, il a commis un coup le 16, un autre le 17 et un doublé pour terminer sa journée le 18. Pressé, Woods s’est dirigé vers le chalet pour valider sa carte et terminer ce troisième tour. A rendu le score de 78 (+6), pour un total de +7. Il s’agit de son meilleur score en 93 manches dans le Tournoi des Maîtres. Il lui a fallu cinq coups trois fois pour terminer un trou, en plus de son aventure de quatre coups au cinquième. C’est la première fois de sa carrière qu’il a autant de greens issus de trois contrefaçons. Terminé avec 36 touches sur les verts.
Woods pense déjà à dimanche
“Au moins, je dois m’entraîner au putting ! Combien ai-je gagné ? 1000 ? Woods a demandé en riant dans une interview après sa journée de travail. Il a aussi mentionné que pour sa part, il ne jouait pas si mal. “Ce n’est que dans le vert que je n’avais aucun sens”, a-t-il ajouté. Même s’il avoue que son score à +6 est bien en deçà de ses espérances, il est prêt à tourner la page rapidement et à attaquer dimanche qui s’annonce plus chaleureux. Samedi, les joueurs ont goûté à la médecine de Mère Nature. La température oscillait entre cinq et six degrés Celsius. Les golfeurs ont également dû faire face à des vents violents. Plusieurs joueurs, comme Colin Morricawa et Kevin Kisner, n’ont pas hésité à enlever leurs tukas et cache-cols. Plusieurs joueurs, comme Scottie Scheffler, ont également choisi de s’habiller avec des pelures d’oignon, avec plusieurs couches de vêtements.
Scottie Scheffler mène la classe
Lors du troisième tour, Scottie Scheffler souriait souvent. Avec raison. Le numéro mondial s’est envolé dans la journée de samedi, sans jamais vraiment s’inquiéter. Sa domination a été terriblement proche de celle de Dustin Johnson en 2020. Il est évidemment trop tôt pour dire que sa victoire est garantie, car le vrai tournoi commence au neuf de retour dimanche. Dans l’ensemble, sa confiance semble inébranlable. PHOTO MIKE SEGAR, REUTERS Scotty Scheffler Comme la veille, son jeu n’a révélé aucune faille. Son jeu court, dans et autour des greens, a prouvé pourquoi il détenait le titre de meilleur joueur du monde. Contrairement à vendredi, il a bien commencé son cycle, avec quatre oiseaux dans ses neuf premiers trous. Sa précision dans les greens a fait la différence dans la première moitié de son parcours. C’était pourtant compliqué par le douzième pour l’Américain. Trois poussins et un oiseau dans les quatre trous suivants. Les erreurs de précision dans le vert, entre autres, expliquent ce léger seuil. Pendant ce temps, l’Australien Cameron Smith a également eu un coup de tonnerre. Meneur dès la première journée, l’homme à la coupe Longueuil a connu une belle journée de travail avec six pigeons. Il a donné une carte 68 (-4). La précision de ses fers a été la clé de son succès. Il occupe actuellement la deuxième place. Pendant que Smith vérifiait son score, Scheffler était occupé à chercher sa balle, qu’il avait envoyée dans les bois, loin à gauche du 18e Fairway. Un rare t-shirt raté pour le golfeur de 25 ans. Après plusieurs minutes de dispute avec les officiels, il a réussi à tirer un énorme coup des aiguilles de pin. La balle est tombée quelques mètres devant le trou et s’est retrouvée derrière le green, dans l’herbe haute. Dès qu’il a atteint le green, Scheffler a reçu les applaudissements des spectateurs. Termine en beauté avec un score cumulé de -9. Il est trois fois devant Smith.