Le procureur de Perpignan Jean-David Cavaillé confirme que les enquêtes techniques menées par l’IRCGN de ​​Pontoise (Institut national de police judiciaire) à Pontoise permettent d’« écarter l’usage d’explosifs ainsi que le drame n’est pas lié au gaz gaz NDLR) » , sur l’origine de la tragédie de Saint-Laurent-de-la-Salanque. En revanche, ils ont constaté que “le point de l’explosion se trouvait au centre de l’épicerie”, qui est située au rez-de-chaussée de l’immeuble. Ils ont souligné “la présence d’actionneurs incendie non compatibles avec les produits proposés à la vente (hydrocarbures) et susceptibles de créer des vapeurs inflammables provoquant une explosion d’atmosphère de type explosion”. Des auditions et constatations par des militaires de la gendarmerie de Montpellier ont conduit à l’arrestation de trois suspects interpellés la semaine dernière. Parmi eux, un jeune Algérien de 27 ans, en état irrégulier, qui se trouverait dans l’entreprise au moment des faits et qui a été grièvement brûlé. Il a été inculpé de “destruction délibérée par le feu ayant fait des morts et des blessés”. Dans les mêmes catégories, un dossier a été déposé pour “collaboration” avec l’épicier de 43 ans et un proche de 40 ans. Selon nos sources, le premier a reconnu avoir participé à une fraude à l’assurance en mettant le feu à l’entreprise. Les deux autres, soupçonnés d’avoir commandité ou participé à l’opération, nieraient tout. Cependant, l’entreprise aurait manqué d’essence à divers endroits et les vapeurs de carburant auraient explosé. Y a-t-il eu un tir délibéré ? Un interrupteur ou une étincelle a-t-il déclenché l’explosion ? Le jeune hors-la-loi aurait-il été surpris ? Les trois hommes ont été emprisonnés dans l’attente d’une enquête plus approfondie.

10 chercheurs dans une unité spéciale de recherche appelée “Explo 66”

Pour les besoins de cette recherche, des moyens humains et matériels très importants ont été mobilisés par la gendarmerie. Notamment pour la gestion de l’événement et l’ordre public avec 30 militaires qui se sont mobilisés dès le moment du drame. Mais aussi dans la phase de recherche de traces et d’indices, avec l’aide de plusieurs équipes d’experts de l’Institut de recherche criminelle de la gendarmerie (IRCGN) et pour localiser toutes les victimes. Une équipe spécialisée dans l’incendie et les explosifs a également été engagée pour des opérations médico-légales afin de déterminer l’origine de l’incendie, avec l’aide d’un chien policier spécialisé dans la recherche de produits d’accélération de Tours. Enfin, une équipe de réparation de scène de crime appuyée par un télépilote de drone de l’équipe des Pyrénées-Orientales a aidé les enquêteurs à donner l’image 3D la plus précise possible. Sans compter tous les techniciens en identification criminelle du département ainsi que les renforts de l’équipe héraultaise. Au sens strict, une unité nationale de recherche “EXPLO 66” a été mise en place pour l’enquête judiciaire par la Direction générale de la gendarmerie nationale, qui regroupe dix chercheurs, le bureau d’études de Montpellier et la compagnie de gendarmerie de Rivesaltes. “L’équipe de gendarmerie a par ailleurs engagé sans réserve ses moyens tant pour assurer le calme des investigations sur place que pour accompagner les enquêteurs dans toutes leurs actions, comme les phases de porte-à-porte et d’audition de témoins”, a ajouté le procureur de principe. La mairie de Saint-Laurent-de-la-Salanque a mis en place ses installations et tous ses moyens pour que l’enquête se déroule dans les meilleures conditions possibles. La police municipale de Saint-Laurent-de-la-Salanque dispose également d’une aide précieuse pour recueillir des preuves importantes pour le succès des enquêtes. »