Un quatrième homme d’origine tunisienne a été interpellé et placé en garde à vue vendredi après-midi, a confirmé le procureur de Perpignan Jean-David Cavaillé dans le cadre d’une enquête sur un incendie et une explosion ayant fait huit morts le 14 février au coeur de Saint-Laurent-de-la-Salanque. . On ignore pour le moment ce qu’il fera après avoir quitté le poste.Trois hommes ont été interpellés jeudi matin par les enquêteurs de Montpellier. L’un d’eux, un ressortissant algérien de 28 ans, a été libéré hier. Le juge estime qu’il n’y a actuellement pas suffisamment de preuves contre lui. La garde à vue des deux autres a été prolongée. Précisément : le propriétaire de l’épicerie située au rez-de-chaussée des maisons endommagées, âgé de 43 ans et d’origine tunisienne, et un Algérien de 27 ans en état irrégulier qui avait été grièvement brûlé au moment des faits. Certains ont peut-être d’abord pensé qu’il était sorti par la fenêtre pour échapper aux flammes, qu’il aurait été en affaires et qu’il aurait été jeté à la rue par l’explosion. Qu’y a-t-il fait après la fermeture de l’établissement ? Sa présence douteuse a probablement interpellé les chercheurs.
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Le commerçant serait confronté à des problèmes financiers
Le soir du 13 février, le propriétaire du restaurant voisin La boeuf à gogo explique avoir fait des travaux sur la devanture de sa devanture et son bar avec l’aide d’une connaissance. Il affirme qu’ils avaient quitté les lieux à minuit, une heure et demie avant le drame, alors que “l’épicerie était encore ouverte car le voisin repeint l’intérieur et il y avait toujours du monde”. qu’il avait passé la nuit dans cette affaire avec le propriétaire et deux connaissances. Selon certaines déclarations, le jeune algérien était également là et a bu une bière avec eux. Puis, vers minuit aussi, les clients seraient rentrés chez eux, laissant le gérant fermer sa boutique, ne voyant plus le jeune passeur, mais supposant qu’il serait resté dans l’arrière-boutique. Que s’est-il passé ensuite ? Les hommes ont-ils donné des explications à la police ? Quels sont les soupçons qui pèsent sur eux ? Certains font état de problèmes financiers rencontrés par l’épicier, d’éventuels loyers impayés et d’une éventuelle procédure d’expulsion en cours. Il essaierait même de vendre son entreprise pendant plus de six mois.Est-ce une pièce ou un téléphone portable utilisé par la gendarmerie ? Au moins la trace criminelle semble se dessiner. Et, les suspects qui étaient encore entendus hier soir pour leur éventuelle implication, pourraient être conduits au palais de justice ce samedi.
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