Parmi les victimes figurent son père, sa belle-mère et trois mineurs : deux adolescents – sa sœur et la fille de sa belle-mère – ainsi que son demi-frère, un petit enfant. Le suspect était armé d’un fusil et d’un katana (sabre japonais) lorsque des gendarmes sont intervenus avec le renfort du GIGN, a indiqué une source proche du dossier. “Les négociateurs ont tenté de le contacter toute la nuit, en vain, et l’attaque a commencé dans la matinée”, a précisé cette source. Selon nos informations, c’est lui qui a appelé mardi les gendarmes pour leur dire qu’il s’en est pris à sa famille. La gendarmerie a déclaré que les recherches étaient en cours. Un large périmètre a été tendu autour du centre de ce village d’un millier d’habitants dont l’accès a été bloqué. Une centaine de gendarmes dont certains du groupe de l’Ain, de l’antenne du GIGN et des techniciens de police judiciaire étaient sur les lieux. Le parquet de Bourg-en-Bresse n’a pas souhaité commenter l’affaire à ce stade. Il devrait publier un communiqué en fin d’après-midi.

Une famille installée en 2020

Selon le maire de Douvres, petite commune voisine d’Ambérieu-en-Bugey, cette famille habite la maison depuis juillet 2020 et “a commencé à investir dans le village”. Une connaissance de la famille a rapporté sur place que l’auteur du massacre avait 22 ans et travaillait dans un fast-food d’une commune voisine. Les pompiers étaient déjà intervenus à son domicile par le passé car il n’avait pas reçu ses soins et devenait violent. “Ce matin à 8h30, les gendarmes m’ont demandé de ne pas ouvrir mon bar”, raconte à l’AFP Tania, une trentenaire qui tient le café du village depuis mars. “La mère d’une des victimes m’a appelé pour me dire que depuis hier elle n’a pas pu joindre sa fille”, a ajouté le commerçant. Ce drame est l’un des meurtres familiaux les plus meurtriers en France ces dernières années. En octobre 2020, un père a tué sa femme, ses deux enfants et ses deux neveux à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis).