Cette situation touche chaque année 200 000 Français selon les chiffres du gouvernement. Chaque année, 25 000 nouveaux cas sont recensés. S’il touche surtout l’âge, 17 % des personnes infectées ont encore moins de 50 ans. Il n’existe actuellement aucun remède pour cette condition. C’est une question importante abordée par le CHU de Lille et la start-up InBrain Pharma. Ils travaillent sur un traitement dont les premiers résultats sont prometteurs.

Parkinson : une maladie associée à une carence en dopamine

À l’heure actuelle, les professionnels de la santé ne peuvent proposer que des traitements qui améliorent la qualité de vie des patients, comme les injections de dopamine. “La maladie de Parkinson provoque d’abord une dégénérescence progressive des neurones dopaminergiques dans le cerveau. La dopamine est un neurotransmetteur impliqué dans le contrôle de nombreuses fonctions telles que les mouvements volontaires, les fonctions cognitives, la motivation et les effets.” INSERM sur le web. Mais cette solution est loin d’être parfaite. Apaise les résultats, mais ne guérit pas. De plus, ce traitement risque de perdre de son efficacité, comme l’explique le professeur David Devos, neurologue au CHU de Lille. “Dans les cinq à dix premières années de la maladie, un traitement par voie orale est généralement suffisant. “Il entraîne alors des complications chez 50 à 80% des patients qui passent sans cesse du surdosage à l’oncologie.” Les chercheurs lillois se sont alors penchés sur les effets de la dopamine lorsqu’elle est administrée directement au cerveau. Leur nouveau traitement, appelé DIVE, consiste à injecter de la dopamine, qui manque directement dans le cerveau. Matthieu Fisichella, directeur de la start-up, a expliqué le procédé au journal 20 minutes : “Une pompe électrique contenant le médicament est implantée dans l’abdomen et va envoyer de la dopamine au cerveau via un cathéter.”

Dopamine dans le cerveau : les premiers résultats prometteurs

Le premier essai clinique a été réalisé sur quatre patients. Au final, une vingtaine de patients ont été inclus dans l’étude. Le traitement ne ralentit pas l’affection, mais permet aux patients de gagner en qualité de vie et en autonomie. C’est aussi un dispositif moins invasif pour les patients que ceux disponibles aujourd’hui. L’essai clinique est toujours en cours et les essais se poursuivront jusqu’en 2024, mais les chercheurs ont tenu à partager ces résultats prometteurs. “Habituellement, vous ne communiquez pas aussi vite, mais l’impact sur les symptômes de la maladie est tellement important. Avec une dose de traitement de 200 mg/24h, les patients parviennent à un contrôle parfait des symptômes 80% de leur journée”, explique le professeur Devos. La start-up a alors conçu un essai plus large impliquant une centaine de patients en Europe. Pour les scientifiques, ce traitement est porteur d’espoir et pourrait leur permettre de développer à l’avenir des médicaments pour traiter les maladies neurodégénératives, comme la maladie de Parkinson ou la maladie d’Alzheimer.