Les navires naviguant en Manche, en Atlantique et en Méditerranée, ont récemment fait les frais des vols à quai, en termes d’équipement de base pour le départ : le GPS.
Le système de positionnement global, qui équipe à la fois les voitures et les navires, permet de vous localiser avec précision.
Ce type d’équipement a été retiré des cockpits. Le coût d’un tel appareil peut osciller entre quelques centaines d’euros, mais aussi atteindre 2000 ou 3000 euros. • © MICHAEL ESDOURRUBAILH / MAXPPP
Dimanche 3 avril, la police varoise pense avoir chassé ces marins qui volaient près de Toulon. Deux hommes ont été interpellés dans un hôtel de la Valette-du-Var, a indiqué le procureur général de Rennes, Philippe Astruc, vendredi 8 avril.
C’est en Grande-Bretagne que l’affaire a été portée devant les tribunaux et fait l’objet d’une enquête. Séjournant quelques jours en France, les deux hommes ont opéré, selon l’enquête, “par des raids nocturnes à travers le pays”. Aussi bien sur la côte atlantique que sur la côte méditerranéenne.
Suite à une première série de vols début janvier en Loire-Atlantique et en Vendée, l’enquête a été confiée à la Juridiction interrégionale spéciale, spécifiquement chargée de la lutte contre la criminalité organisée et la délinquance financière.
Une enquête a été ouverte contre “les meneurs de braquages en bande organisée et en association de malfaiteurs”.
Il y a quelques jours, “des investigations techniques ont permis d’attribuer beaucoup d’informations nouvelles” aux hommes interpellés “dans le Bush-du-Rh Ρne et le Var.
Quatre colis contenant 15 GPS et ordinateurs embarqués ont été interceptés avant leur départ pour la Roumanie, dans une agence d’exportation à Marseille. Preuve indéniable de la justice qui a donné une nouvelle direction à l’enquête.
Les deux hommes qui auraient dû prendre les talons ont été entendus sur ces événements. Tous deux “ont reconnu les vols et confirmé qu’ils envoyaient les vols à des proches en Roumanie, qui les ont découverts plus tard pour les revendre via des sites Web spécialisés”.
Au total, 108 victimes ont été recensées, pour des dommages et intérêts d’environ 300 000 euros selon le communiqué du parquet.
Les deux prévenus “sont convoqués devant le tribunal correctionnel de Rennes les 23 et 24 mai pour répondre des faits du vol d’un meeting avec dégradation”. La justice espère certainement que ces deux faux marins ne perdront pas le nord, et retrouveront la direction de la salle d’audience.