Alors que onze étudiantes disent avoir été violées ou tentées de viol, le début de cette enquête intervient sept mois après celle liée à CentraleSupélec, où une étude interne faisait également état de 100 faits de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle ou de viol durant l’année universitaire. À lire aussi : Article pour nos abonnés À Polytechnique, des violences sexuelles révélées par une enquête interne

23% des élèves déclarent avoir été agressés sexuellement pendant leur scolarité

Dans les deux cas, l’administration des établissements avait adressé un signalement au procureur d’Evry, ces écoles étant situées sur le plateau de Saclay (Essonne). Selon le procureur, le rapport de Polytechnique a été reçu fin mars et a conduit mercredi à l’ouverture de cette enquête, qui a été confiée à la brigade d’enquête de la gendarmerie de Palaiseau. A Polytechnique, le questionnaire, mené du 19 janvier au 6 février en concertation avec les élèves, a été complété par environ 2 100 jeunes sur les 3 300 qui ont intégré l’école entre 2018 et 2021, « soit plus de 60 % des réponses, un » très forte participation”, a estimé mardi le directeur général de l’école d’ingénieurs aristocratique, François Bouce, auprès de l’AFP. “Nous nous doutions qu’il y aurait des cas de violences sexistes et sexuelles, de harcèlement, d’ostentation, de contacts non désirés, car nous avons aussi une cellule d’écoute qui a été confisquée dans certains cas”, a-t-il dit. Selon l’enquête, 23% des élèves (majoritairement des femmes) déclarent avoir été agressés sexuellement pendant leur scolarité : on les a frottés, touchés à la poitrine, aux fesses, embrassés contre leur gré. Lire aussi : Article destiné à nos abonnés Cinquante ans après son ouverture aux femmes, l’École polytechnique reste un fief masculin
Le Monde et l’AFP