Lire aussi Présidentielle 2022 : Marin Le Pen ne veut pas inclure Marion Marshall dans son gouvernement ou Eric Zemour dans son équipe Un SMS signé du nom du candidat a été envoyé vendredi sur plusieurs téléphones portables en France renvoyant à une page publiée par le parti Reconquête ! affichant un texte explicitement adressé aux juifs français. “Suite à une plainte de l’UEJF et de J’accuse AIJI, une enquête a été ouverte ce jour sur les chefs de détention, stockage, enregistrement, transmission de données personnelles autres que celles prévues par la loi, divulgation à un tiers non autorisé et détournement des finalités d’un fichier de données personnelles”, a précisé le parquet.
“Le message d’Eric Zemour aux Français de confession juive”
L’enquête a été commandée par la Brigade pour la répression des délits personnels (BRDP), a indiqué la source. Le Code pénal punit de cinq ans d’emprisonnement et de 300 000 euros d’amende la constitution d’un fichier faisant apparaître des convictions religieuses ou une origine raciale ou ethnique sans le consentement de la personne concernée. La Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil) avait déjà ouvert une enquête à la suite de cette enquête. La Cnil précise que “le traitement de données à caractère personnel révélant (…) des convictions religieuses” est “interdit”, sauf si “la personne concernée a donné son consentement exprès au traitement de ces données à caractère personnel pour une ou plusieurs finalités déterminées”. Le message du candidat, désormais hors ligne, était intitulé : “Message d’Éric Zemmour aux Français de confession juive.” “L’antisémitisme qui tue aujourd’hui notre pays est islamique”, a-t-il ajouté. Lire aussi Présidentielle 2022 : Éric Zemmour perd son pari de décrocher la première place Interrogée par BFMTV, l’équipe d’Éric Zemmour avait confirmé être à l’origine de la campagne d’envoi de “dix mille SMS” liés au site du candidat. L’un des meneurs de la campagne Reconquête avait assuré à la chaîne d’information que cette enquête politique avait été montée avec l’aide d’un courtier en données personnelles, qui achète des bases de données pour les échanger. “Nous attendons avec impatience que la police fasse son travail”, a déclaré à l’AFP Stéphane Lilti, qui a porté plainte auprès de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF). Son confrère Me Sacha Ghozlan, qui a porté plainte contre le club “J’accuse”, a dénoncé mardi sur Twitter “l’exploitation la plus massive des listes de noms juifs de la collection Vél’ d’Hiv”. À VOIR AUSSI – “C’est à Marin Le Pen de montrer qu’il veut s’unir” : l’équipe d’Éric Zemmour réagit aux propos du candidat finaliste