• Lire aussi : Inflation : “le budget doit taxer les bénéfices des entreprises” • À lire aussi : Budget : lourde facture à Ottawa La Banque Scotia estime que le pacte libéral-néo-démocrate, qui comprend une assurance dentaire et pharmaceutique universelle, coûtera entre 15 et 20 milliards de dollars au cours des trois prochaines années. Le Bloc québécois réclame, entre autres, une augmentation du transport sanitaire, ce qui en fait la voix des provinces, qui réclament 28 milliards de dollars de plus cette année. Les conservateurs, pour leur part, souhaitent que le Canada consacre 2 % de son PIB à la défense, comme le stipule l’entente avec l’OTAN. Ce serait plus de 10 milliards de dollars de plus que les fonds levés l’an dernier. Le gouvernement devrait se rapprocher de cet engagement budgétaire, en augmentant le budget de la défense de 8 milliards de dollars supplémentaires par rapport aux 23 milliards de dollars alloués en 2021, selon la CBC. Responsabilité financière Ailleurs, le Parti conservateur et le Bloc demandent au gouvernement d’agir pour lutter contre la hausse du coût de la vie, la principale préoccupation du Canada, selon un sondage Ipsos publié lundi. Mais surtout, les conservateurs appellent la secrétaire au Trésor Chrystia Freeland à faire preuve de “responsabilité fiscale”. Au moment où le déficit approche les 140 milliards de dollars, ils exigent qu’on pave la voie d’un retour à l’équilibre budgétaire, une idée que les libéraux rejettent. “Nous n’avons pas pour objectif de revenir à l’équilibre budgétaire. “Nous ne pensons pas ainsi du bon fonctionnement de notre entreprise”, a déclaré un haut responsable lors de la remise du briefing financier en décembre. Attention aux reflets Pour financer leurs promesses, les libéraux et les néo-démocrates comptent sur une nouvelle taxe de 3 % sur les bénéfices des banques, qui, selon eux, générera 1,2 milliard de dollars par année. Ils reposent également sur l’augmentation des revenus du secteur des hydrocarbures. Mais Robert Asselin, ancien conseiller au bureau du premier ministre et maintenant vice-président du Conseil canadien des affaires, prévient que la hausse des prix du pétrole fait grimper les revenus du gouvernement « par le soleil ». “Nous n’avons pas de portrait réaliste des revenus pour l’avenir”, prévient-il. En d’autres termes, ces revenus ne dureront pas et ne financeront pas de projets à long terme. C’est pourquoi M. Asselin croit que le gouvernement devrait utiliser ce montant forfaitaire pour rembourser une partie de la dette et reconstituer un coussin financier. Avez-vous des informations à partager avec nous sur cette histoire ? Avez-vous un scoop qui pourrait intéresser nos lecteurs ? Écrivez-nous à [email protected] ou appelez-nous directement au 1 800-63SCOOP.