En 2012, il a obtenu 17,9 % des voix et 21,3 % en 2017. A l’exception de 2007, où le Front national (FN) n’obtient que 10,44 % des suffrages au premier tour, sa cote est en constante amélioration par rapport aux suffrages. Marin Le Pen (FN, devenu RN) a recueilli 23,15 % des suffrages le 10 avril. Selon un sondage OpinionWay pour CNEWS, il devrait obtenir 46% des suffrages au second tour. C’est 12 points de plus qu’en 2017. A noter que ce graphique ne représente que les notes reçues par le Rassemblement national, un parti « emblématique » de l’extrême droite. Mais les Lepens n’ont pas toujours été les seuls candidats de ce camp politique. En 2002, Bruno Mégret (Mouvement national républicain) recueille ainsi 2,34 % des suffrages au premier tour. On s’interroge aussi sur le classement de Philippe de Villiers (Mouvement pour la France) et Nicolas Dupont-Aignan (Debout pour la France). Mais l’exemple le plus criant est celui d’Eric Zemmour : le candidat de la Reconquête a recueilli 7,07 % des suffrages le 10 avril. En cumulant ses votes avec ceux de Marin Le Pen, on peut donc considérer que l’extrême droite au sens large a réuni plus de 30% des électeurs au premier tour de l’élection présidentielle de 2022.

7 adjoints et 12 maires
Si le carrefour de l’extrême droite est très net à l’échelle nationale, on ne le retrouve pas à tous les niveaux de la vie politique. Le Rassemblement national (RN) n’occupe que 7 des 577 sièges de l’Assemblée nationale, avec Marine Le Pen, Bruno Bilde, Sébastien Chenu, Nicolas Meizonnet, Emmanuel Blairy, Myriane Houplain et Catherine Pujol. Ce pourcentage est en augmentation, puisqu’un seul membre national du Rassemblement a été élu aux élections législatives de 2012 et aucun en 2007 et 2002. L’extrême droite se bat aussi au niveau municipal. Le RN n’a remporté qu’une seule ville de plus de 100 000 habitants, Perpignan, aux élections de 2020. Au niveau national mais conserve un attachement territorial fort.